Mars 2017, Camp Nou. Le PSG, triomphant après un 4-0 à domicile, croyait tenir la qualification au chaud. Sauf que le Barça, sous-estimé et bouillant, n’avait pas écrit son dernier acte. Luis Suárez ouvre le bal dès la 3e minute, et l’enfer catalan commence. Kurzawa, dans un rôle qu’il rêve d’oublier, marque contre son camp, un cadeau empoisonné avant la mi-temps. Marquinhos et sa défense bégaient, pendant que Messi observe, intrigué avant de passer la surmultiplié en seconde période.
Commençant par un penalty de Messi à la 50e, suivi d’un but de Cavani pour le PSG, la soirée semblait hésiter entre espoir et cauchemar. Neymar remettra alors son costume de sauveur avec un coup franc sublime puis un penalty dans les dernières minutes. Le Camp Nou exulte, le PSG vacille, et c’est finalement Sergi Roberto, héros inattendu, qui crucifie les Parisiens à la 95e minute. Le score final : 6-1 pour le Barça, qualifié 6-5 sur l’ensemble des deux matchs. Inoubliable, historique, traumatisant pour Paris.
Critiqué, l’arbitre Deniz Aytekin n’échappe pas au jugement impitoyable des partisans du PSG. Fautes ignorées, penalties sifflés pour Barcelone, la liste des griefs est longue et les regrets amers. Mais plus que les décisions arbitrales, la faute originelle réside dans la suffisance parisienne et une gestion désastreuse du mental lorsque la pression est à son comble. Une soirée où la confiance s’est effondrée, où le collectif s’est cracké, et où la « Remontada » est devenue la piqûre de rappel du football : jamais rien n’est joué avant la dernière seconde.
Au final, cette nuit au Camp Nou est moins une victoire du Barça qu’un enterrement collectif du PSG, frustré, humilié, et encore aujourd’hui en état de choc. La « remontada » reste plus qu’un match : une leçon douloureuse, une cicatrice profonde pour la capitale française, et un moment gravé dans l’histoire du sport, pour Barcelone comme pour Paris.