Belo Horizonte, 8 juillet 2014. Le Brésil, hôte de la Coupe du monde et pays du football glamour, est entré sur la pelouse de l’Estádio Mineirão avec des rêves plein la tête. Ce qui s’est passé a laissé les supporters en larmes, les joueurs dépités et les experts à court d’adjectifs. Dès la 23e minute, Miroslav Klose fait parler la poudre et marque son seizième but mondialiste, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire des Coupes du monde – un joli souvenir dans une soirée cauchemardesque pour les Auriverdes. Puis c’est le déluge allemand : Kroos enchaîne un coup du chapeau en sept minutes, Khedira et Schürrle complètent la partition, et l’inimaginable se dessine : 5-0 en 30 minutes. Le camp brésilien vacille, titube, puis sombre.
La deuxième mi-temps n’offre aucun répit. Les Brésiliens, amputés de Thiago Silva suspendu et Neymar blessé, tentent bien de sauver l’honneur grâce à Oscar à la 90e minute, mais la messe est dite. Neuer, gardien allemand, peut se promener sur la pelouse sans jamais vraiment trembler. Les critiques s’abattent sur les « joueurs-paillassons » brésiliens, notamment un Fred transparent qui échoue dans toutes ses missions. Luiz Felipe Scolari, sélectionneur, assume une responsabilité lourde, haranguant les troupes même si l’essentiel avait déjà été pulvérisé.
Les 58 141 spectateurs présents n’y croyaient pas, certains applaudissant même les buts allemands devant tant de maîtrise. Cette humiliation reste l’une des pires dans l’histoire du sport, une baffe morale qui dépasse le simple terrain et touche à l’identité nationale. Si le Brésil espérait écrire une nouvelle page glorieuse dans son histoire, c’est un des chapitres les plus sombres qui s’est ouvert, avec un score qui fait toujours frémir et une nation encore en PLS, huit ans plus tard.
En résumé, ce 7-1 n’a rien d’un simple match : c’est la fable de la déroute totale. L’Allemagne a fait ce que le Brésil n’a pas pu faire : tenir ses nerfs, dominer le terrain et plier le jeu en moins de trente minutes. Une leçon froide, calculée, parfaite, qui rappelle que même les plus grands peuvent se faire écraser sans coup férir, surtout quand la pression fait exploser un collectif attendu au tournant.