Szeged s’est offert un second coup de théâtre contre le PSG, et pas du genre pédagogique. Six mois après avoir brutalement sorti Paris de la Ligue des champions (31-30, 25-35), le club hongrois a récidivé en phase de groupes, le résultat étant donné ici comme 31-29 — la même dépêche signale aussi 31-28 au moment du penalty manqué au coup de sifflet final. Peu importe l’addition, le constat reste cruel : troisième défaite en huit matches toutes compétitions confondues. L’arrivée du Danois Stefan Madsen cet été n’a pas gommé les failles. « On a montré le bon état d’esprit, mais il faut reconnaître que dans les moments critiques, on n’a pas été assez bons », a résumé l’entraîneur parisien, formule parfaite pour camoufler les détails qui coûtent cher.
Le match a commencé comme annoncé : Paris agressif en défense (2-5, 7e), Sebastian Karlsson en régal (7 buts) et Wallem Peleka chirurgical (6/7 au tir, 2 passes décisives). À 5-9, Elohim Prandi manque une occasion de +5 face à Roland Mikler (13e) — première morsure d’un scénario qui va se retourner. Szeged n’a pas paniqué : son gardien a accumulé 10 parades, Imanol Garciandia a pesé (7 buts, 2 interceptions) et, après une passe somptueuse pour Bence Banhidi, le score fut ramené à 12-12 (21e). À la mi-temps, 17-17 ; puis un bras de fer où aucune équipe ne dépassa l’autre d’un but jusqu’à 28-28 (57e). Image symptomatique pour Paris : Peleka, souverain jusque-là, rate un but tout fait en contre et récolte une exclusion temporaire pour une faute sur Janus Dadi Smarason (56e). L’Islandais, lui, a pris le contrôle sur la fin, inscrivant 3 de ses 7 buts dans les sept dernières minutes et distribuant 5 passes décisives. Un nouveau penalty manqué de Kamil Syprzak scella ensuite la fin de soirée — c’était, note l’article, le quatrième jet de 7 mètres manqué par les Parisiens face au second gardien adverse, Tobias Thulin — et la sortie sur blessure de Prandi (58e), touché à l’épaule gauche, est venue ajouter l’amer à l’addition.
Le classement s’en ressent : PSG pointe 5e du groupe B après cette deuxième défaite en trois journées, déjà à quatre points du leader allemand Magdebourg, vainqueur de Plock (27-26 malgré 7 buts de Melvyn Richardson). Après une semaine de pause européenne due au Championnat du monde des clubs, Paris devra se relancer le 9 octobre à Coubertin contre Zagreb, qui venait de s’incliner lourdement face au Barça (25-32) — avec le retour de Dika Mem, de retour de blessure (ischio-jambiers) et auteur de 6 buts. Moralement et numériquement, le PSG a du travail : les grandes thérapies font rarement l’économie des petits détails, et Szeged, lui, a visiblement pris le rendez-vous au sérieux.