Troisième journée et le spectacle se résume en deux mots : efficacité chirurgicale. Metz Handball n’a pas seulement gagné à Saint-Amand-les-Eaux, elle a fait parler la poudre : 38-25. Emmanuel Mayonnade peut ranger l’arsenal de phrases rassurantes — ses joueuses ont dominé toutes les phases du jeu et Saint-Amand n’a jamais vraiment pu inquiéter Metz. À l’extérieur, la machine messine tourne au régime supérieur et la série parfaite se transforme en tête du classement sans trembler.
Pendant ce temps, à la Brest Arena, Brest BH a pris un malin plaisir à noyer Strasbourg sous un score fleuve : 37-19. Les Brestoises n’ont laissé aucune chance à leur adversaire. Le bilan devient pour le moins net : cinq succès en cinq matches toutes compétitions confondues. Mention utile et factuelle, aucun triomphalisme exagéré n’a été inventé ici — simplement la donnée brute, suivie d’un constat : Brest arrive à son rendez‑vous européen avec la confiance d’une équipe qui n’a pas perdu son souffle. Le premier vrai test se profile samedi en Ligue des champions contre Bucarest, annoncé dans l’article comme l’échéance immédiate après ce week‑end.
Nice, de son côté, a confirmé qu’elle n’était pas venue pour la figuration. Victoire à Chambray‑lès‑Tours 28-25, et déjà trois succès en trois journées. Les chiffres parlent tous la même langue : des écarts parfois massifs (Metz +13, Brest +18) et des rencontres où certaines équipes imposent leur rythme du début à la fin. On lira donc ici, sans emphase inutile, que la hiérarchie se dessine tôt. Les places se gagnent sur le terrain et, pour l’instant, Metz, Brest et Nice cochent plus de cases que la majorité du plateau.
Le tableau final n’est pas une surprise révolutionnaire mais une confirmation froide : quelques collectifs ont pris une option sérieuse sur la saison. Reste à voir si la Ligue Butagaz Energie va conserver ce profil de domination assumée lorsque la rotation des calendriers et la pression européenne joueront leur rôle. Pour l’instant, les autres équipes disposent d’un argument principal — beaucoup de travail et, éventuellement, un week‑end sans défaite pour rompre la routine. Quant aux spectateurs, ils peuvent s’attendre à voir les têtes d’affiche imposer leur marque, sans qu’on ait à inventer de fausses émotions pour rendre le spectacle plus croustillant.