Une semaine après une déroute à Montpellier, le Stade toulousain a choisi de faire table rase. Résultat sans appel : 59 à 12 contre Castres. Peu d’élégance dans la correction, beaucoup d’efficacité, et un chœur minimaliste de soulagement côté Rouge et Noir.
Guillaume Cramont s’est offert un triplé et n’a pas traîné pour capitaliser sur le faux rythme adverse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, pas besoin d’enjoliver : 59 points inscrits, trois essais de Cramont, une équipe toulousaine qui mord quand il le faut. Castres, pourtant, avait montré de l’allant en début de match. Cette bonne entame n’a pas résisté à la montée en puissance des visiteurs. Le CO a fini par craquer, non seulement au tableau d’affichage, mais aussi dans l’infirmerie : Pierre Popelin, l’ouvreur, a été touché et vient s’ajouter à la liste des blessés à ce poste. Les Toulousains, de leur côté, ont eu la clarté et la précision qu’il manquait la semaine précédente.
L’ambiance après-match ne surprend pas. Blessure d’un ouvreur, déroute précédée d’une autre défaite, reprise fulgurante : la dramaturgie est simple et efficace. Les Rouge et Noir ont rendu la pareille à Montpellier en montrant qu’ils savent corriger le tir. Quant à Castres, la soirée laissera des questions pratiques à régler plus qu’un plan de match à commenter : récupérer les blessés et envisager une réaction qui a du sens. Plus d’informations sont promises, et elles seront utiles pour compléter le tableau.
Peu de romantisme dans cette histoire, plutôt de la mathématique simple : un triplé, un score lourd, une blessure d’ouvreur, et une équipe qui confirme ou dément ce qu’elle a montré la semaine d’avant. Le spectacle, parfois, se limite à ce qu’indiquent les faits. L’ironie reste de mettre autant d’appétit offensif après une gifle reçue sept jours plus tôt. Les prochains rendez-vous dicteront si cette correction est un réveil durable ou simplement une parenthèse bienvenue.