Champion de France venu faire son apprentissage du calme. Une semaine après une sortie contrariée en Supercoupe LNB, le Paris Basket a nettoyé le parquet des stades de Flandres comme on rince un tapis trop sale : rapide et sans pitié. Résultat net sur le compteur : 109-66. Pas exactement une balade, plutôt un tacle appuyé.
Le match a pourtant commencé avec un petit couac pour les Parisiens. Les Nordistes ont pris l’ascendant initial, la recrue finlandaise Edon Maxhuni profitant des oublis défensifs parisiens pour ouvrir son compteur (9-3, 4e). Le retour de flamme a suivi. Paris a resserré la défense et effacé son retard avant la fin du premier quart-temps (29-19). Ensuite, la réussite extérieure a fait le reste : 13 tirs à trois points réussis sur 25 tentés. Le score à la mi-temps parlait seul, 57-33, soit un écart de 24 points qui avait tout du coup de massue. Les recrues ont porté leur part du bonheur : Amath Mbaye inscrit 17 points, Justin Robinson 16. La suite ? Une tempête parisienne qui a continué et a transformé Gravelines en passoire. Les Nordistes n’ont jamais réussi à réduire l’écart sous la barre des 30 points et se sont finalement inclinés sur un cinglant 43 points de retard.
La portée de cette victoire ne s’arrête pas au chiffre. Elle tombe une semaine après une contre-performance et quatre jours avant un premier rendez-vous européen face à Fenerbahçe. Signe d’un timing impeccable ou d’un besoin urgent de confiance avant l’Euroligue, chacun choisira son angle. Reste que les Parisiens ont envoyé un message chiffré : efficacité à trois points (13/25), contributions immédiates des recrues et solidité défensive suffisante pour annihiler toute tentative de retour. Gravelines, pour sa part, a montré qu’il fallait sans doute plus qu’une bonne entame et un Maxhuni inspiré pour tenir tête sur 40 minutes.
On pourrait conclure sur un ton naïf et dire que le championnat est relancé. Mieux vaut se contenter d’un constat plus sec : Paris a remis la machine en marche. Pour Gravelines, la promenade aux stades de Flandres restera un mauvais souvenir. Quant au spectacle, il a surtout souri aux visiteurs. Ce match servira surtout de rappel avant la prochaine échéance européenne. Les Parisiens auront cinq jours pour décider s’ils veulent répéter la leçon ou simplement s’en contenter comme d’un ticket d’entrée moral.