Un but d’Erling Haaland à la 9e minute et tout semblait aller pour le meilleur des mondes à Brentford. Rapidement devant au score, Manchester City a pourtant vu la sérénité fondre comme neige au soleil. Moins d’un quart d’heure après l’ouverture, Rodri a dû céder sa place à Nico Gonzalez, victime d’un souci musculaire à la cuisse. La fête a pris une teinte plus sombre en un rien de temps.
Le contexte n’aide pas au calme. Rodri revient d’une rupture des ligaments croisés contractée en septembre 2024, qui l’a tenu éloigné huit mois. Alors que son retour en mai contre Bournemouth avait redonné un peu d’air à l’équipe, la douleur ne l’a jamais vraiment quitté. Pep Guardiola avait même confié la semaine dernière que, sur une séance, Rodri lui avait dit : « Je ne peux pas jouer. J’ai très mal au genou, je ne peux pas jouer ». Malgré cet aveu rapporté avant le match contre Monaco (2-2), Guardiola l’avait titularisé à Louis-II. À Brentford, le milieu de 29 ans est apparu au bord des larmes, assis sur la pelouse, tableau peu rassurant pour les supporters et le staff.
Le récit est tout sauf inédit : un geste héroïque d’un buteur (Haaland), suivi d’un incident physique qui rappelle que les retours après rupture des ligaments croisés ne sont jamais linéaires. L’information reste factuelle et sèche : substitution précoce, douleur persistante au genou, et une apparition émotionnelle sur le terrain. Nico Gonzalez a pris le relais, mais l’essentiel n’est pas la permutation de numéros. L’essentiel, c’est la fragilité d’un joueur présenté dans l’article comme le lauréat du Ballon d’or de la saison dernière, qui peine à retrouver l’insouciance des vieux jours.
Le message final se lit sans fioritures. Haaland a fait ce qu’on attend de lui, Rodri a rappelé que la rééducation ne suit pas toujours le calendrier des clubs ni des trophées. Les supporters garderont en tête les trois chiffres du match — 9e minute, sortie avant le quart d’heure, retour en mai — et une image : un joueur assis, aux bords des larmes. Voilà pour le spectacle. Quant à la suite, elle dépendra de rendez‑vous médicaux et d’options sportives, pas de bonnes intentions ni de souhaits bien placés.







































