Le Daily Mail remet la cassette en marche : Neymar pourrait bientôt traverser l’Atlantique pour rejoindre l’Inter Miami. L’information n’a rien d’explosif dans l’ère des rumeurs lucratives — mais elle a le mérite d’être simple à vendre. Le Brésilien, qui a signé à Santos après la fin de son contrat avec Al-Hilal lors du dernier mercato hivernal, serait « libre de tout contrat » avec Santos à la fin de l’année, selon le même média. Une liberté contractuelle qui tombe toujours très bien quand on veut bricoler un feuilleton estival.
Avant ce retour au bercail brésilien, son nom avait déjà circulé du côté de la MLS, avec Chicago Fire cité comme option plausible. L’élément neuf : Inter Miami, club dirigé par David Beckham et déjà terre d’accueil pour Lionel Messi et Luis Suárez, figurerait désormais parmi les candidats sérieux. Les Hérons envisageraient de prolonger Messi et Suárez et, si l’on en croit les murmures, d’ajouter Neymar à l’équation. D’autres ingrédients pourraient jouer : la possible retraite en fin de saison de Jordi Alba et Sergio Busquets, toujours évoquée dans les mêmes papiers, laisserait place salariale et marketing. Le calendrier n’est pas neutre non plus : la Coupe du monde 2026, organisée entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, arrive à grands pas, et s’aligner sur une MLS dopée en star power semble pertinent pour qui prépare l’après-Europe.
Les chiffres, eux, ont la franchise des statistiques : entre 2014 et 2017, le trio Messi–Suárez–Neymar a totalisé 364 buts et 173 passes décisives toutes compétitions confondues. Pas une petite bande d’amis du dimanche. Voilà pourquoi l’idée d’un « recomposé » MSN fait vendre des abonnements, des maillots et des hypothèses. Reste que les sources citées demeurent anglo-saxonnes — Daily Mail en tête — et que la facture finale, qu’elle soit sportive ou financière, n’est pas encore présentée à l’assemblée. Aucun communiqué officiel d’Inter Miami ni de Neymar n’est cité dans l’article fourni ; la confidence reste donc dans la catégorie rumeurs étayées plutôt que confirmations.
On peut se payer la nostalgie sans être dupe. Le geste marketing est évident et la logique sportive a ses arguments : Messi et Suárez à Miami, Neymar libre, une MLS avide de visibilité avant la Coupe du monde 2026. Cependant, l’information repose sur des bribes de marché et des « serait » journalistiques. En attendant un communiqué béton, la meilleure posture reste le sourire narquois : apprécier les chiffres historiques du trio et réserver sa célébration pour le moment où l’annonce officielle tombera sur le tapis vert — ou la cassette. Le spectacle médiatique, lui, a déjà commencé.









































