Ah, le football. Ce sport noble, élégant, où vingt-deux multimillionnaires en short courent après une balle pendant que des millions de spectateurs, eux, se ruinent en bières tièdes et en abonnements télé. Mais avant que Neymar ne tombe au sol plus vite qu’une feuille morte en automne, le foot avait une histoire. Une vraie. Accrochez vos crampons, ça va sentir le cuir et l’ego.
Tout commence au XIXᵉ siècle en Angleterre, cette île brumeuse où l’on a aussi inventé la pluie, le pudding et les hooligans. Les écoles privées britanniques, ces endroits où l’on formait les futurs banquiers du monde, s’amusaient à se disputer sur la meilleure manière de se taper dessus autour d’un ballon : fallait-il le porter avec les mains (bonjour rugby) ou juste le pousser avec le pied (coucou football) ? Spoiler : les pieds ont gagné, et c’est ainsi qu’en 1863, la Football Association a pondu les premières règles officielles. Un texte sacré, presque aussi lu que la Bible à Manchester.
Le jeu s’exporte rapidement : d’abord en Europe, où les Italiens inventent le catenaccio (un art subtil de fermer les portes à triple tour devant le but), puis en Amérique du Sud, où les Brésiliens transforment le ballon en instrument de samba. De là naissent des légendes : Pelé, Maradona, Cruyff, Zidane. Chacun, à sa manière, a fait vibrer les foules, déclencher des guerres de cafés du commerce et inspirer des millions de gamins qui jouent pieds nus sur des terrains en terre battue… pendant que la FIFA engrange des milliards en droits télé.
Ah, la FIFA, justement. Cette auguste institution qui, avec un sourire de banquier suisse, a transformé un sport populaire en machine à cash planétaire. Mondial tous les quatre ans, Coupe d’Europe, Ligue des Champions : l’histoire du foot est aussi celle de sponsors qui payent pour que vous buviez du soda en croyant voir du génie sur la pelouse.
Bref, le football, c’est une histoire simple : inventé par des étudiants anglais en manque de distraction, récupéré par des génies latins qui dansent avec le ballon, vendu par des bureaucrates à cravate. Résultat ? Un sport où l’on peut pleurer pour un but à la 93ᵉ minute… avant de râler le lendemain sur le prix du maillot. Mais chut, demain il y a match.