Une fin de soirée qui sentait le déjà-vu transformé en petite surprise. Paris a dominé la possession (62 % contre 38 %) et a joué comme s’il espérait un miracle statistique, mais Lille a cueilli son public au bon moment. Nuno Mendes a réveillé le stade d’un superbe coup franc enroulé (66e) — la presse a crié « Quel but!!! » pour ceux qui aiment les évidences — avant qu’Ethan Mbappé, entré en jeu, ne réplique d’un splendide tir enroulé du gauche (85e). Le match s’achève sur un 1-1 qui rend la soirée plus intéressante qu’elle n’y paraissait à l’ouverture du score.
Le fil du jeu tient en quelques manœuvres répétées : le PSG contrôle, tente, pousse, mais bute parfois contre un bloc lillois discipliné. Le gardien revenu chez lui, Lucas Chevalier, vivait un match particulier — « retour dans un club qu’il a quitté l’été dernier », précise le compte-rendu — et n’a pas été impérial sur l’égalisation. Luis Enrique, visiblement magnanime, ne lui en tient pas rigueur. Dans les tribunes, Kylian Mbappé a pris plaisir à regarder son petit frère, a longuement salué le groupe parisien et a échangé des rires avec l’entraîneur ; intimité familiale et scènes de vestiaire en clair-obscur, pour ceux qui aiment les coulisses. Les chiffres officiels aident à planter le décor : PSG conserve la seconde place avec quinze points et la meilleure défense (quatre buts encaissés), tandis que Lille pointe septième avec dix points, la quatrième meilleure attaque (treize buts) et un bilan contrasté à domicile (dixième).
Le contenu du match offre des détails croustillants pour qui veut les noter sans enjoliver. Vitinha ne débute pas pour la première fois cette saison. Les Parisiens entrent sur la pelouse avec un maillot spécial lié à la Virgil Abloh Foundation — élégance et communication marketing, tout en un. Du côté lillois, Fernandez-Pardo a pesé, Igamane a offert la passe décisive à Ethan, et Giroud a multiplié les appels sans toujours trouver la finition. En périodes récentes, le PSG venait de signer un succès notable à Barcelone en Ligue des champions (2-1) ; Lille, lui, revenait d’un déplacement victorieux à Rome en Europa League (0-1). Le contexte international n’a pas suffi à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre ce dimanche soir.
On referme le match avec une impression douce-amère : Paris reprend une place au classement mais laisse traîner des incertitudes malgré la domination, et Lille montre qu’il sait punir les erreurs au moment où l’on baisse la garde. Le stade Pierre-Mauroy a rendu son verdict : match nul, arbitrage assuré par Benoît Bastien, et 1 000 supporters parisiens en déplacement pour vérifier sur place que, oui, même en dominant le ballon on peut finir par partager l’addition. Pour les statisticiens, une note amusante : en Ligue 1 cette saison, E. Mbappé compte « deux tirs, deux buts » — efficace, simple et terriblement ponctuel.











































