Le calendrier a parlé et le Trophée des Champions s’offre une nouvelle étape à l’étranger : la 31e édition se jouera le 8 janvier 2026 au Koweït. Paris, champion de France, et Marseille, dauphin, se retrouveront donc sous un soleil du Golfe plutôt que sous les lumières du Vélodrome. Depuis 2009, l’épreuve a pris goût aux voyages — Canada, Tunisie, Chine, Maroc, Gabon, Autriche, Israël, États‑Unis, Qatar — sauf en 2020 et 2023 où la pause a été respectée. Le Conseil d’administration de la LFP a tranché; Oman et la Côte d’Ivoire avaient aussi postulé. Trois supporters locaux de Ligue 1 doivent jubiler, la chronique l’a noté avec une pointe d’ironie.
Paris arrive avec un palmarès récent : club champion et tenant du trophée, conquis l’an dernier face à l’AS Monaco. Marseille, lui, aligne la revanche au programme. Les Olympiens n’ont plus goûté à ce trophée depuis le 27 juillet 2011 — jour où ils avaient battu le LOSC d’Eden Hazard — soit quatorze ans de disette clairement rappelés par le communiqué. Le Vélodrome a servi de théâtre à la dernière joute enregistrée entre ces deux-là : le PSG s’était incliné 0‑1 au stade marseillais. Les faits sont nets ; les protagonistes ne changent pas, seule la géographie s’amuse.
La LFP a choisi un « pays ami du Qatar » pour accueillir cette affiche. Le Trophée des Champions voyage donc encore, et le message est simple : on exporte la finale du championnat. Les chiffres de localisation parlent d’eux‑mêmes — longues séries d’éditions hors de France depuis 2009 — et la liste des pays hôtes le confirme. Reste que, entre une équipe qui veut défendre son titre (PSG) et une autre qui cherche à rompre une attente de quatorze ans (OM), la dramaturgie sportive est fournie. Le reste — les tribunes, l’ambiance, le nombre de spectateurs koweïtiens présents — appartiendra à l’organisation sur place et non au communiqué laconique de septembre.
Au final, le Trophée des Champions se déplace encore, les acteurs habituels se retrouvent, et le calendrier s’inscrit dans une routine désormais rodée : un match, un trophée, un pays lointain. Rendez‑vous le 8 janvier 2026, au Koweït ou devant son écran, pour mesurer si la revanche marseillaise sera plus convaincante que le choix du lieu. Le ballon, lui, n’a pas besoin de passeport.