On avait pourtant promis du suspense. Le Groupama Stadium a servi autre chose : une démonstration. OL Lyonnes a dominé le Paris Saint-Germain 6-1, samedi, devant 10 432 spectateurs. Bilan net ? Un triplé et une passe décisive signés Korbin Albert-Shrader, une ouverture précoce de Tarciane et une égalisation au bout d’un penalty transformé par Romée Leuchter (33e) après une main de Marie-Antoinette Katoto jugée « peu évidente ». Lyon prend la tête du championnat avec 9 points, à égalité avec le Paris FC. Le résultat arrange bien les affaires des Rhodaniennes avant un déplacement délicat en Ligue des champions, le 7 octobre chez Arsenal. Quant au PSG, il devra soigner son moral avant Wolfsburg.
Le match a démarré sur des séquences déjà bousculées : Lindsey Heaps a vu une reprise de la tête sauvée sur la ligne (3e) avant que Tarciane n’inscrive le premier but, à la réception d’un corner joué par Selma Bacha et mal renvoyé par Thiniba Samoura (5e). La première période a été placée sous le signe de la complication pour Lyon, qui n’a pas produit son jeu le plus fluide. Paris en a profité pour rester au contact et obtenir ce penalty qui a ramené le score à 1-1. La seconde période, elle, a livré un tout autre spectacle. Jule Brand a manqué une occasion incroyable, seule face au but (50e). Puis Heaps, servie par Shrader-Albert, a donné l’avantage à Lyon d’une tête (58e). Le reste appartient à Korbin Albert-Shrader : première frappe dans la lucarne (70e), but sur déviation d’Ada Hegerberg (74e) et finition d’un centre de Tabitha Chawinga (86e).
Les chiffres sont sans appel et sans fioritures. Korbin Albert-Shrader a contribué directement à quatre buts (trois marqués, une passe décisive). Tabitha Chawinga, indiquée par le compte-rendu comme ancienne du PSG comme Heaps et Albert-Shrader, a inscrit le sixième but dans le temps additionnel (90e+3). Les Lyonnaises ont su simplifier leur jeu après la pause, ce qui a suffi pour transformer domination technique en score massif. Le PSG, lui, repart sans solution immédiate affichée et une défaite qui pose question avant son prochain déplacement européen.
On peut se permettre d’être sévère sans verser dans l’acharnement. Lyon a montré qu’elle sait appuyer là où ça fait mal quand les automatismes reviennent. Le tout, en clair, donne de l’air avant Arsenal. Paris, de son côté, quitte le Rhône avec un point d’interrogation au-dessus de la tête : retrouvera-t-il sa cohésion à temps pour Wolfsburg ? Le classement, lui, reste serré mais ce 6-1 risque de laisser des traces dans les têtes. Les observateurs aimeront noter la différence de comportement entre les deux mi-temps : lenteur et nervosité d’un côté, efficacité et tranchant de l’autre. Si l’on devait résumer en une ligne : Lyon a converti ses phases décisives, Paris non. Voilà qui change tout, ou du moins le score.