Il est difficile de ne pas sourire devant une promenade annoncée. Metz n’a pas pris de gants : 40 buts, 20 encaissés, score sec face à Stella Saint-Maur. Résultat net et sans bavure, que l’on pourrait ranger dans la catégorie des démonstrations. Sarah Bouktit a transformé ses occasions comme on remet de l’ordre dans un tiroir — 9 buts, 100 % d’efficacité. Suzanne Wajoka a ajouté sa contribution, six buts pour garnir le tableau de marque. Dans les buts, Sabrina Novotna a fait le travail indispensable : 8 arrêts sur 18 tentatives, soit 44 % d’efficacité. Les chiffres ne mentent pas, ils se contentent d’aboyer.
La domination messine se lit aussi au classement. Quatrième victoire en quatre matches et la tête du Championnat conservée. Metz partage la place de leader avec Brest et Nice, tous à 12 points. Brest, justement, n’a pas fait semblant non plus : 54-28 face au Havre, un score qui ne laisse pas d’interprétation. Pauletta Foppa a marqué les esprits — onze buts inscrits — et contribué à maintenir les Brestoises invaincues. Pendant ce temps, Nice garde sa position au sommet, sans déborder d’originalité mais avec des résultats. Besançon, pour sa part, a ratissé un peu plus laborieusement : victoire très courte contre Saint-Amand-les-Eaux, 25-24. Une rencontre qui rappelle que certains succès tiennent à un fil. Les unités de mesure sont simples cette journée : efficacité individuelle, gardiennes décisives et écarts qui parlent plus fort que les discours.
On referme la page avec une impression de déjà-vu et de confirmation. Metz impose sa loi sur ce tour de piste, Brest répond présent en bon lieutenant, et Nice observe. Les performances individuelles — Bouktit implacable, Foppa prolifique, Novotna opportuniste — expliquent en grande partie les résultats. Besançon s’accroche à la réalité d’un score maigre, tandis que Stella Saint-Maur sort du match avec la carrure d’une équipe ayant subi un tri. Le Championnat se présente donc comme un mélange de certitudes et de tensions : leaders clairs, poursuivantes prêtes à profiter de la moindre défaillance, et matches serrés qui rappellent que la hiérarchie n’est pas gravée dans le marbre.