Victor Wembanyama s’apprête à vivre sa troisième saison en NBA. Le Français, déjà présenté comme un phénomène, arrive avec l’étiquette « l’un des meilleurs de la ligue américaine » et le trophée de rookie of the year 2023-2024 sur son CV. San Antonio, qui n’a jamais manqué d’ambitions stylistiques, se retrouve cette fois avec une double attraction : Wemby au centre et Stephon Castle à la périphérie du projecteur. Le jeune Castle, 20 ans et coiffant le numéro 5, a été nommé rookie of the year pour la saison 2024-2025. D’après l’article, il serait le quatrième joueur de l’histoire des Spurs à obtenir ce titre.
Stephon Castle a goûté au cérémonial des louanges officielles. « Ça signifie beaucoup, surtout avec l’organisation pour laquelle je joue. Faire partie de leur histoire dès la première année et recevoir cette reconnaissance, c’est énorme pour démarrer ma carrière du bon pied », a-t-il confié, propos rapportés par Parlons Basket. Par la suite, il a décrit l’effet Wembanyama avec la minutie d’un rapport de scouting : « Il fait une énorme différence des deux côtés du terrain. Il attire l’attention de la défense, libère les autres, protège l’anneau. Parfois, les adversaires ont peur de pénétrer dans la raquette. C’est génial de l’avoir en bonne santé, il est au top ces dernières semaines. J’espère que tout le monde restera en forme parce que ça va être une saison excitante. » Voilà de la flatterie bien calibrée, utile pour la communication interne et très pratique sur les tracts officiels.
L’article fait aussi la liste des précédents lauréats spursiens : « après Duncan Robinson, Tim Duncan et Victor Wembanyama ». Cette énumération laisse un goût curieux. La plume a visiblement voulu aligner des noms historiques, mais le montage ressemble à un copier-coller mal relu. Qu’on ne s’y trompe pas : l’essentiel reste lisible, et l’idée n’est pas de polir la réputation du club. En revanche, applaudir deux rookies of the year successifs mérite un peu de recul journalistique. D’un côté, Wembanyama, 21 ans, polarise déjà les analyses par sa capacité à « attirer l’attention de la défense » et à « protéger l’anneau ». De l’autre, Castle se réjouit d’avoir « libéré les autres », formule parfaite pour vendre l’altruisme. Ensemble, ils offrent une narration simple pour les communiqués : le pivot qui impose, l’ailier qui en profite, et la franchise qui récolte les trophées.
Finalement, le discours officiel revient sur une condition simple et redondante : la santé. Castle le formule sans rougir et avec une pointe de professionnalisme attendue : « J’espère que tout le monde restera en forme parce que ça va être une saison excitante. » Traduction sèche : si tout le monde reste sur le terrain, la mayonnaise peut monter très vite. Traduction journaliste : si l’infirmerie n’est pas trop occupée, les Spurs ont de quoi rendre la saison intéressante. Reste à voir si l’euphorie se transformera en résultats ou en communiqués bien rédigés. On suivra ça de près, et avec un correcteur orthographique sous la main.