Retour de la gloire new-yorkaise et toujours la même routine : gagner. Carlos Alcaraz, tout juste sacré à l’US Open, a dominé Sebastian Baez 6-4, 6-2 au premier tour de l’ATP 500 de Tokyo. La partie a pourtant démarré sur une alerte. Dès les premiers échanges, le public a retenu son souffle lorsque le numéro 1 mondial s’est tordu la cheville gauche en course vers l’avant sur une amortie. Le joueur ne s’est pas longuement étendu sur le spectacle ; il a expliqué sobrement en conférence : « Je me sentais bien jusqu’à son amortie. Ce qui me sauve, c’est que c’est une course vers l’avant. Donc ça a tourné, mais pas complètement ». Traduction pour les anxieux : ça a fait sursauter, mais pas tomber l’édifice.
Malgré la douleur initiale, le jeune prodige a vite repris ses marques et transformé l’alerte en simple anecdote de match. « Au début, dans les premières minutes, ça me faisait mal mais après ça allait un peu mieux. J’ai marché jusqu’au banc, ça m’a rassuré. » Le récit est aussi clinique que rassurant : douleur, pause, vérification, reprise — et des jeux qui continuent à défiler jusqu’à un score qui ne laisse guère de discussion, 6-4, 6-2. Aucune donnée chiffrée supplémentaire n’a été fournie, aucune précaution médicale détaillée non plus ; juste la narration d’un joueur qui a senti, surveillé et jugé l’affaire gérable. Et puisqu’il faut des mots nets à la fin d’une conférence, Alcaraz ne s’est pas privé : « Maintenant, je me sens pareil que sur le court, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car ça s’est refroidi et je ne sens pas de différence par rapport à pendant le match. C’est assez rassurant. »
Conclusion ? La victoire est propre, la cheville a fait un faux pas publicitaire, et les assurances verbales ont suivi le spectacle. En clair, Alcaraz a dominé Sebastian Baez sans que cette alerte ne vienne creuser un vrai doute sur la suite de son tournoi : il n’a relevé « aucun signe de nature à remettre en cause sa participation pour la suite du tournoi ». On applaudit la performance, on note la phrase rassurante, et l’on range l’émotion au placard — jusqu’à la prochaine alerte, si l’on en croit les habitudes du calendrier tennistique. La routine est fragile ; le résultat, lui, reste net.