Victor Wembanyama s’apprête à entamer sa troisième saison en NBA. À 21 ans, il débarque avec un palmarès déjà brandi en étendard : rookie of the year 2023-2024. Les louanges vont bon train. L’article qui sert de base le présente comme «conquis» de la ligue et comme l’un des meilleurs. Il était même en route pour un titre de défenseur de l’année, voire pour le MVP de la saison régulière, avant qu’une thrombose veineuse ne le stoppe brutalement l’hiver dernier. Désormais rétabli, il affirme vouloir faire honneur à sa réputation — formulation sobre, mais efficace.
Vingt coachs, scouts et dirigeants ont été interrogés par ESPN. Seize d’entre eux ont répondu Victor Wembanyama à la question : qui sera le meilleur joueur de la ligue en 2030 ? Soixante‑huit pour cent d’un panel sélectionné qui mise sur lui à long terme. Le chiffre s’affiche comme un plébiscite privé, ou comme un signe qu’on a déjà choisi une trajectoire. Rappels factuels : la consultation portait sur l’intersaison et la saison 2025-2026, et devait sonder des perspectives. Résultat factuel et net : la NBA voit en Wemby un potentiel suffisamment grand pour projeter son nom dans la décennie à venir.
Les San Antonio Spurs ont, de leur côté, appuyé là où ça fait plaisir aux communicants : ils «décident de construire autour de lui» pour garantir un avenir radieux. Traduction pragmatique : la franchise cherche activement des pièces pour l’entourage du phénomène. Le feuilleton du mercato a même livré quelques noms lourds. Giannis Antetokounmpo a été évoqué. Kevin Durant aussi, avant que ce dernier ne s’engage avec les Houston Rockets. Aucun contrat supplémentaire n’est inventé ici : l’information relayée reste que Durant a signé à Houston. Le reste du ballet est en cours, promises et recherches comprises. Le projet Spurs ressemble donc à une construction à la fois ambitieuse et soumise aux aléas du marché.
Rétabli mais surveillé, Wembanyama se trouve au croisement attendu entre potentialité et réalité. La ligue lui déroule un expert‑panel, les Spurs réorganisent leur horizon, et le mercato s’amuse à proposer des têtes d’affiche comme solutions. Le verdict ne viendra pas des sondages ni des prospectus de l’été, mais du parquet. La prévision de 16 voix sur 20 pour 2030 reste une statistique jolie à afficher. En attendant, le compteur repart : saison trois, santé retrouvée et, au-dessus de tout, l’obligation de transformer le tintamarre médiatique en performances tangibles. À suivre, sans illusions mais avec un soupçon de curiosité.